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Fermeture de l’autoroute A13 : une galère sans nom

Depuis la formation d’une fissure au niveau de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) le 19 avril dernier, l’autoroute A13 est fermée entre Vaucresson et Paris. 100 000 automobilistes y passent chaque jour entre la Normandie et Paris. La réouverture avait été fixée le 1er mai, mais elle a été reportée après la détection de nouvelles « micro-fissures ».

Allongement du temps de trajet… allongement du temps de travail !

Résultat : des bouchons monstrueux. On est obligés de partir 30 minutes ou plus, et plus tôt pour aller au travail. Du stress en plus et du temps de vie en moins.

Le temps c’est de l’argent (beaucoup, et de notre poche)

L’alternative ? Prendre l’itinéraire bis par la A14. Ça coûte 10,50 euros pour 21 kilomètres. Payer 10,50, 21 euros pour l’aller-retour, tout ça pour aller gagner 50 euros, il faudrait être fou. Donc, comme on ne peut pas payer en argent, on paye en temps et en stress au volant. Et on devient fou de toute façon.

Vous reprendrez bien un peu de gaz d’échappement ?

Tous ces dirigeants et patrons qui n’ont que le mot « écologie » à la bouche… ça se voit qu’ils n’ont jamais subi la galère des bouchons. Dès qu’il faut débourser pour de vrai, pour régler un problème réel de la population, dès que leur pouvoir de tout décider pourrait être un tant soit peu remis en cause, on ferme les écoutilles. Et, pendant ce temps-là, les travaux se prolongent. Chacun coincé dans sa bagnole, on écoute les pseudo-experts de France Info nous expliquer en boucle qu’on n’y peut rien et on respire notre dose de micro-particules.

L’impasse du capitalisme

D’après le dernier rapport de l’Observatoire national de la route, en 2023, 18,8 % des routes nationales et environ 10 % des routes départementales et communales sont actuellement considérées en « mauvais état » en France. Dans un rapport publié en 2022, la Cour des comptes pointe un « suivi insuffisant »… et pour cause : les effectifs du réseau scientifique et technique de l’État ont été divisés par deux en quelques années ! Si, au moindre problème, 25 % des accès à Paris sont coincés pendant un mois, c’est qu’il y a un gros souci. Ce souci s’appelle : capitalisme.

Réquisitionnez et planifiez-moi vite tout ce bazar !

Maintenir des routes si empruntées dans cet état de vulnérabilité pour le profit, mettre des loyers si élevés qu’on est obligés de vivre loin du boulot et de prendre chacun sa bagnole et donc de se retrouver dans des embouteillages monstres chaque jour en allant tous exactement au même endroit par le même chemin… La solution ? Un système de transports collectifs gratuit, moderne et efficace. Cela veut dire réquisitionner toutes les entreprises de transports et les autoroutes. Rénover les routes, les réserver aux trajets indispensables, et permettre à toute la population de se déplacer rapidement et gratuitement pour les trajets du quotidien. Cela veut dire remettre en cause la mainmise des patrons sur la marche de l’économie et mettre en place une économie planifiée. Car on ne peut pas laisser aux capitalistes le soin d’organiser notre cadre de vie, ils en sont incapables, la galère de l’A13 en est une preuve de plus.

Xavier Chiarelli