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Frontière franco-italienne : les droits des migrants systématiquement bafoués

Dans le dernier rapport qu’elle vient de publier, Claire Hédon, la Défenseure des droits, estime que les droits des personnes exilées traversant la frontière franco-italienne sont bafoués de manière « préoccupante » par la police des frontières, « à partir du moment où elles sont contrôlées, jusqu’à leur éloignement du territoire ». Elle note que ces personnes font face aux procédures ne respectant pas « les garanties juridiques minimales de la directive retour, telles que le recours à une procédure équitable et transparente ». À leur arrivée sur le sol français, la situation des personnes exilées devrait être examinée individuellement, elles doivent avoir accès à un interprète et se voir exposer un motif de décision de refus « en fait de droit ». Or, ces droits ne sont pas appliqués. Elle met notamment en cause les méthodes employées dans les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes par la « border force », créée en juillet dernier par Gérald Darmanin, et qui comprend 120 militaires de l’opération Sentinelle, plus de 150 gendarmes et policiers, et des drones. Et, là encore, les droits des migrants sont piétinés. Mais, venant du ministre de l’Intérieur, rien ne peut plus étonner. Selon InfoMigrants, près de 33 000 personnes ont été refoulées vers l’Italie en 2023, et plus de quarante sont décédées en traversant les Alpes franco-italiennes en dix ans.