Nouveau Parti anticapitaliste

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À Rouen, bloquer le pays… avec un jour d’avance !

Rond-point des Vaches, ce matin. L’entrée dans la semaine du blocage du pays s’est faite un jour plus tôt, lundi 6 mars. Plus de 200 militantes et militants syndicalistes se sont retrouvés dès 5 heures 45 ce matin, à l’appel de la CFDT, de la CGT, de la FSU, de FO, de l’Unsa, de Solidaires, des organisations de jeunesse, etc. Ils ont montré une grande détermination pour aller discuter avec les automobiliste, pour les convaincre que tout le monde devrait se mettre en grève à partir du lendemain ; mais aussi pour convaincre les chauffeurs routiers d’arrêter dès ce lundi leur camion, ce qui s’est fait de manière relativement spontanée et massive de la part des dizaines de chauffeurs routiers qui ont participé à l’action. Beaucoup disaient que, bien évidemment, ils avaient entendu l’appel d’une partie de leurs organisations syndicales à se lancer dans le mouvement. De nombreux routiers CFDT allaient au contact de leurs collègues pour leur demander d’arrêter leur camion. Il y avait aussi des cheminots, des enseignants, des salariés des collectivités territoriales, de la chimie, de l’énergie, des fonctionnaires de plusieurs administrations… et des gilets jaunes, également présents en masse ce matin. Cette action menée à la fois en interpro et en intersyndicale n’a pas seulement causé un gros, gros bazar sur les axes de circulation ; surtout, elle a montré notre détermination à agir dès ce lundi, dans l’idée qu’on ne pouvait plus se contenter de manifester mais qu’il fallait passer un nouveau cap d’action et, en même temps, chercher à convaincre, pour la journée du 7, des automobilistes qui, bloqués pendant près d’une heure, n’en prenaient pas moins le tract ! Un accueil extrêmement chaleureux, davantage même qu’en 2019-2020. Les lignes de bus ont été déviées ; une partie de l’activité des zones industrielles a été impactée par la difficulté des camions à livrer leurs marchandises.

Correspondantes