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Algérie : la répression continue

Le Conseil d’État a confirmé la dissolution du Rassemblement actions jeunesse, une ONG qui avait été aux premiers rangs du mouvement pro-démocratie Hirak. Cette décision est tombée au lendemain du quatrième anniversaire du Hirak, ce vaste mouvement populaire contre le régime, déclenché le 22 février 2019, qui avait contraint l’ex-président Abdelaziz Bouteflika à quitter ses fonctions. Plusieurs membres de l’association, notamment son président Abdelouahab Fersaoui, ont fait l’objet de poursuites judiciaires et jusqu’à neuf d’entre eux ont été incarcérés. Et, selon les médias algériens, le Conseil d’État a également décidé de suspendre le Mouvement démocratique et social, un parti de gauche laïque engagé lui aussi dans les manifestations du Hirak, et de fermer ses locaux. L’ONG Amnesty International a estimé que « la dissolution de cette association porte un coup dur au droit à la liberté d’association, garanti par la Constitution ». De son côté, en octobre dernier, lorsqu’il avait fait appel d’une première décision visant son interdiction, le Rassemblement actions jeunesse avait déclaré qu’une telle mesure ne l’empêcherait pas de poursuivre son combat pour les droits démocratiques.