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Arrestation de syndicalistes : deux poids, deux mesures

Vendredi 20 octobre à six heures du matin, des policiers, dont certains étaient cagoulés, sont venus au domicile de Jean-Paul Delescaut, secrétaire départemental de la CGT du Nord. Ils étaient équipés d’un bélier au cas où il n’aurait pas ouvert assez vite. Motif de cette intervention : un tract de la veille appelant à manifester à Lille « en soutien au peuple palestinien en lutte contre l’État colonial ». Le parquet de Lille avait ouvert une enquête pour « apologie du terrorisme » à propos d’un paragraphe de ce tract disant : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées, depuis samedi 17 octobre, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » On peut sans doute discuter cette formulation, mais on est tout de même très loin d’une apologie du Hamas ! Cette enquête avait été lancée à la suite d’une plainte d’une organisation qui avait elle-même appelée à manifester pour soutenir l’État d’Israël.

Jean-Paul Delescaut a été gardé à vue jusqu’à 13 heures 30, ainsi qu’une autre syndicaliste. Ils ont été libérés alors qu’une manifestation de protestation se déroulait devant le commissariat. Le parquet n’a procédé pour le moment à aucune poursuite, aucune mise en examen. Cette interpellation et cette garde à vue sont scandaleuses et témoignent d’une marche supplémentaire dans la volonté du gouvernement de criminaliser le soutien au peuple palestinien et de s’en prendre à la liberté d’expression.