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Rassemblement du 8 avril à Paris pour la libération d’Éric, cheminot Sud-Rail à la gare du Nord

Dernière minute : Éric, cheminot à la gare du Nord, militant Sud-Rail, interpellé jeudi, a été libéré ce samedi, aux alentours de 14 h.

 


Violences policières, violences d’État

Nous sommes évidemment solidaires de la protestation contre la garde à vue et l’inculpation du copain Éric.

Face à la colère qui s’exprime depuis l’utilisation du 49.3 pour imposer la réforme des retraites, le gouvernement a fait le choix d’une répression extrêmement violente, qui va jusqu’à susciter l’indignation d’institutions internationales qui s’alarment d’un « usage excessif de la force » envers les manifestants contre la réforme des retraites, appelant la France à respecter le droit de manifester.

Cette politique vise en effet à effrayer, voire terrifier, pour dissuader de faire grève et de manifester.

Ce sont des milliers d’arrestations dites « préventives » qui ont eu lieu à l’échelle du pays. Sous le terme d’arrestations préventives, il faut comprendre que les personnes ainsi retenues pendant 24 ou 48 heures n’ont rien fait, parfois même pas participé aux manifestations, tels ce joggeur raflé, ou ces deux lycéens autrichiens en voyage scolaire, libérés sur intervention de l’ambassadeur d’Autriche…

Ce sont à la fois des arrestations et poursuites arbitraires, mais aussi des arrestations plus ciblées en direction de militants, politiques et syndicaux. Nous avons toutes et tous vu des travailleurs et des jeunes arrêtés de façon bien ciblée. Parmi celles-ci et ceux-là, des étudiantes nantaises témoignent avoir subi lors d’une fouille à corps des atteintes sexuelles par des policières, main dans les sous-vêtements. Quatre des jeunes filles ont porté plainte dans les jours qui ont suivi, estimant que les fouilles qu’elles ont subies sur place lors de ce contrôle s’apparentaient à des violences sexuelles.

Et des manifestants ont été grièvement blessés, par des armes de guerre :

– Sébastien, syndicaliste de SUD-Rail, qui a perdu son œil suite à l’éclat d’une grenade de désencerclement lors de la manifestation parisienne de jeudi 23 mars dernier ;

– une AESH (accompagnante d’élèves en situation de handicap) à Rouen qui a eu le pouce arraché par une de ces mêmes grenades.

La violence d’État s’est déchaînée à la suite des manifestations contre les méga-bassines à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, où quatre manifestants ont été très grièvement blessés et l’un d’entre eux reste entre la vie et la mort.

Le gouvernement de Macron a fait un choix politique : une guerre de classe, sans aucune retenue.

Travailleurs et jeunes mobilisés, nous lui rendons bien. La lutte n’est pas terminée : jusqu’au retrait de cette réforme que tout le monde dit injuste et brutale, et toute l’exploitation de classe dont elle est un des symboles.

 

 


 

 

Intervention de Benoit (cheminot, militant NPA)

 

 

Intervention d’Élodie (NPA Jeunes)

 

 

Intervention d’Éric, après sa libération.