Bruno Le Maire dans le viseur de la justice

Après ses collègues Schiappa et Dupond-Moretti, c’est au tour du ministre de l’Économie et des Finances et numéro 2 du gouvernement, Bruno Le Maire, d’avoir maille à partir avec la Justice. Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur son microparti, intitulé modestement « Avec Bruno Le Maire »  (ou « Avec BLM »), après un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). « Avec BLM » n’a pas remboursé certaines de ses dettes depuis 2016 (au moment où Le Maire se présentait à la primaire de la droite pour y obtenir 2,4 %) et est soupçonné de financement illégal de campagne. Entre 2020 et 2021, ces arriérés de dettes ont été réduits de 90 000 à 21 000 euros, notamment grâce à 44 500 d’annulation de créances. Mais ce type d’annulation n’est pas autorisée pour les partis politiques puisqu’il suffirait alors de laisser filer une dette, sans donner suite, pour qu’une entreprise puisse lui faire un don déguisé, soit un financement illégal passible de trois ans de prison. Une législation financière superbement ignorée par le ministre des Finances.

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