Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

Bulletin Révolution sociale (secteur social)

Voir en PDF le bulletin de février 2023


Gouvernement et patronat main dans la main pour sabrer nos conventions

Alors que la gronde des salarié.es est forte et qu’un front syndical CGT/SUD/FO s’oppose au projet de convention collective unique des employeurs, le ministère tente de contourner cela en décidant de recalculer la représentativité et décide que toutes les organisations syndicales et patronales auraient le droit de vote.

Une nouvelle preuve que le « dialogue social » n’est qu’un leurre et qu’il faudra créer le rapport de force nécessaire pour ne pas perdre nos conquis sociaux et les améliorer.

Échos des luttes : Unapei (13), les PEP (19)…

L’année 2022 a été de nouveau une année avec de nombreuses mobilisations dans le secteur. Nous avons pu comptabiliser pas moins de 140 grèves.

En ce début 2023, la situation dans nos établissements nécessite de toujours se battre. Du côté de l’UNAPEI (13), 200 salarié.es étaient mobilisé.es contre la répression syndicale, le rejet d’une expertise sur les risques psychosociaux ou encore pour des augmentations de salaires. C’est également pour cette dernière raison que 90 salarié.es du Relais Ozanam et de l’Oiseau Bleu, en Isère, ont débrayé le 12 janvier dernier.

Enfin, près de Tulle (19), 45 salarié.es (sur 65) d’un IME des PEP 19 étaient en grève le 16 janvier. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase : l’annonce de la fermeture d’un bâtiment d’internat entrainant « le départ de gamins souvent fragiles ». Une violence également pour les professionnel.les qui voit leur travail détruit. Une conséquence d’un virage « inclusif » sans aucun moyen réel.

 

En Guyane, le retour de « la mission civilisatrice » de la colonisation

Depuis 2005, un système de famille d’accueil sur le littoral a été mis en place pour faciliter l’accès à l’école des élèves des communes de l’intérieur. Un système qui prolonge les violences éducatives perpétrées pendant la colonisation par l’État français et l’Église catholique (« Home Indiens »).

Les jeunes Amérindiens ou Noirs marrons de Guyane (descendant.es d’esclaves qui se sont révoltés) dénoncent les cas de maltraitances généralisées et de discriminations qu’ils subissent avec leurs lots de conséquences. Sur les 210 familles hébergeantes, une vingtaine de cas graves sont signalés chaque année sans remise en cause par les autorités locales.

Une situation que les communautés autochtones et noires marrones, le Grand Conseil coutumier, tentent de prendre en main comme l’atteste l’organisation le mois dernier, d’un séminaire sur les enjeux de la scolarisation et la persistance des violences éducatives héritées de la colonisation. Au cœur des revendications : une réforme de ce système des familles hébergeantes.

 

France Travail, c’est la généralisation du contrôle social !

Les premières pistes issues des groupes de travail sont plutôt claires : l’objectif de France Travail est d’inscrire toutes les personnes ‘dépourvues d’emploi’ grâce à la mise en place d’un portail d’inscription commun et les orienter dès la fin de l’inscription ‘vers le bon référent’….

Le but essentiel ? Mettre en place un ‘contrat unique d’engagement’ pour tous les inscrit.es avec la possibilité de mentionner la condition d’activité de 15/20 heures. Et donc étendre les sanctions en ‘renforçant l’action et les moyens des plateformes du contrôle de l’activité’.