Ahed Tamini, 22 ans, est devenue au fil des années unes des figures de la lutte des Palestiniens contre l’oppression. L’armée israélienne a annoncé qu’elle avait été à nouveau arrêtée pour « incitation au terrorisme ». C’est en 2012, à l’âge de 11 ans, qu’elle s’était fait connaître par des photos la montrant brandir un poing rageur sous le nez de militaires israéliens, photos qui feront le tour du monde. Trois ans plus tard, à l’été 2015, la jeune militante apparaît sur des clichés au milieu de femmes portant secours à un petit garçon au bras dans le plâtre, son petit frère, plaqué au sol par un soldat israélien. Mais c’est en décembre 2017 qu’elle acquiert une grande notoriété, après son arrestation pour avoir giflé deux soldats israéliens qui avaient pénétré de force dans la petite cour de sa maison familiale à Nabi Saleh, son village natal. Depuis lors son portrait géant est peint sur le mur de séparation qui sépare la Cisjordanie d’Israël. Et elle fait partie des milliers de Cisjordaniens incarcérés par l’occupant sioniste depuis le début de la guerre de Gaza.