Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

Communiqué. Solidarité avec le peuple palestinien !

Le 26 janvier, l’armée israélienne s’est livrée à une incursion meurtrière contre le camp de réfugiés de Jénine, avec un bilan provisoire d’au moins dix Palestiniens tués, portant à 34 le nombre de Palestiniens abattus depuis début janvier. Trois jours plus tard, un attentat était perpétré devant une synagogue de la colonie juive de Neve Yaakov, à Jérusalem-Est et dans la vieille ville.

Les déclarations de condoléances des grandes puissances, des États-Unis à la Grande-Bretagne en passant par la France et la Russie, sans oublier l’Ukraine, l’Égypte, la Jordanie ou les Émirats arabes unis se sont multipliées à l’adresse du gouvernement israélien. Dans le même temps, le raid israélien à Jénine n’a donné lieu à aucune condoléance de la part des grandes puissances, à aucune condamnation contre le terrorisme israélien qui a à son actif 230 morts au cours de l’année écoulée. Différentes capitales ont simplement fait savoir leur « préoccupation » et ont appelé tous les camps à la « retenue ». Une façon de traiter sur le même plan agresseurs et agressés, colonisateurs et colonisés.

L’envoyé spécial de Joe Biden au Moyen-Orient, Anthony Blinken, reprendra à coup sûr les mêmes litanies. Sans oublier le sempiternel « attachement » à la solution de deux États, pourtant rendue caduque depuis longtemps par la colonisation forcenée de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est par l’État sioniste. Mais pour les grandes puissances, pas question de mettre en difficulté le principal atout et allié de l’impérialisme occidental dans la région.

Le NPA apporte son soutien au peuple palestinien et s’indigne du « deux poids deux mesures » exprimé par les grandes puissances. Il affirme son soutien à la révolte du peuple palestinien, exprimée en toute indépendance de l’appareil corrompu et illégitime de l’Autorité palestinienne, comme des mouvements qui, tels le Hamas ou le Djihad islamique, n’apportent aucune perspective à ses luttes.

Le mouvement de protestation qui s’exprime du côté israélien contre le nouveau gouvernement montre que la colère sociale existe et peut s’exprimer dans la rue. Mais les forces politiques qui le dirigent pour le moment le limitent à légitimer les politiciens des précédents gouvernements qui ont pourtant mené à cette situation. Les intentions du gouvernement, le plus à droite et réactionnaire de l’histoire de l’État israélien, ne vont qu’empirer la situation : multiplication des colonies en Cisjordanie et légalisation des colonies illégales, destruction de maisons, « judaïsation » des quartiers arabes de Jérusalem, avec la confiscation des cartes de résidents et l’expulsion de Palestiniens et Palestiniennes, suppression de la Sécurité sociale, voire de la nationalité, pour les familles arabes israéliennes de « terroristes », facilitation du port d’arme pour les colons… Des mesures qui ont du reste été déjà largement appliquées par les gouvernements précédents.

Cette politique ne permet pas que s’expriment les revendications légitimes du peuple palestinien. Pourtant, un peuple qui en opprime un autre ne sera jamais un peuple libre.

Non à l’État d’Israël colonial et criminel !
Vive la solidarité internationale et la résistance des opprimés et des exploités du monde entier !