Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

Communiqué. TotalEnergies : Guerre, prix et profit

Au petit matin – ce mercredi 8 février – d’une super bonne nouvelle pour TotalEnergies, un des fleurons du CAC 40, à savoir un résultat net record et historique de quelque 20 milliards pour l’année 2022 – « colossal », « stratosphérique », disent des médias –, c’était pourtant un genre de gueule de bois chez les amis de Macron et ses ministres. Eux qui s’échinent à faire de la « pédagogie » pour expliquer aux travailleurs qu’ils doivent se serrer la ceinture, bosser jusqu’à 64 ans, accepter un smic mensuel de 1353,07 euros –, l’annonce qu’en hauts lieux on se gave, et toujours plus, ça fait désordre.

Surtout que ce fleuron de l’industrie française a fait une bonne partie son beurre grâce à la guerre en Ukraine, qui a vu la fermeture de gazoducs russes (sur pression des USA déjà avant la guerre), donc une course lucrative des Total et majors pétrolières américaines pour inonder l’Europe de gaz naturel liquéfié (GNL). Hausse des prix (et la dèche qu’on connaît pour le consommateur des classes populaires), mais hausse des profits (et des dividendes pour des actionnaires qui se gavent) !

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), un an de guerre en Ukraine aurait fait 18 358 victimes civiles dans le pays (7 031 tués et 11 327 blessés), au total des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux pays belligérants, même si aucune évaluation fiable n’existe.

Nous voulons vivre et pas survivre

Non au scandale des milliards qui se ramassent à la pompe…

Non au scandale bien pire encore des milliards qui se ramassent sous les bombes…

Ce ne sont pas les actionnaires de Total ou des majors américaines qui les reçoivent sur la gueule, ce sont les travailleurs d’Ukraine dont nous restons solidaires de la lutte pour ne pas vivre sous la botte de l’autocrate fascisant Poutine.

Qui peut supporter les ravages humains et matériels d’une telle guerre ?

Ni les travailleurs ni les peuples, bien sûr.

Mais la guerre a ses profiteurs : Total et les marchands d’armes occidentaux, comme leurs collègues du côté de Poutine qui vendent peut-être moins d’hydrocarbures, mais, eux aussi, les vendent plus cher et en tirent profits.