Les directions des cinq confédérations syndicales « représentatives » ont finalement toutes accepté de rencontrer la Première ministre cette semaine. Pour rappeler leur refus de la réforme des retraites, assurent-elles. Pensent-elles parler plus fort chacune à leur tour que les millions de travailleurs et de jeunes mobilisés depuis des mois ? Quelles propositions attendent-elles sur les salaires, les conditions de travail ou la démocratie en entreprise de la part d’un gouvernement qui multiplie les cadeaux au grand patronat et les attaques contre les droits sociaux et contre les plus pauvres, avec un supplément d’arrogance et de mépris ?Les salons feutrés où se déroule ce prétendu « dialogue social » n’ont jamais été un terrain favorable pour les travailleurs. Pour faire reculer Macron et son monde, lui faire remballer sa réforme des retraites et imposer l’augmentation réelle des salaires ou des embauches pour partager le travail entre tous et toutes, pas de raccourci : nous ne pourrons compter que sur nos luttes, nos grèves, les manifestations et autres casserolades, en mettant toutes nos forces dans la bagarre.
Ici ou là, certains ont décidé de « ne pas attendre le 6 juin » et continuent les actions contre la réforme des retraites, ou se mobilisent pour leurs salaires et leurs conditions de travail, comme à Vertbaudet (Marquette-lez-Lille) ou à Tisséo (Toulouse). Ils ont raison : pas question de nous faire dicter le calendrier de notre colère.