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Dix ans après le meurtre de Clément Méric, manifestons contre l’extrême droite et ceux qui lui pavent la voie

En livre de poche, aux éditions Libertalia, vient de sortir un petit ouvrage intitulé : Clément Méric, une vie, des luttes. Ces deux cents pages sont publiées à l’occasion du dixième anniversaire de la mort du jeune militant antifasciste qui décédait le 5 juin 2013 sous les coups de néonazis en plein Paris. Il avait 18 ans, était d’origine brestoise, étudiait à Sciences Po Paris, militait entre autres à Solidaires étudiant de l’établissement et s’était engagé très jeune pour des idéaux d’émancipation sociale et de révolution. Il était aussi membre d’une « Action antifasciste Paris-Banlieue » (AFA-PB). Les dix ans de sa mort donnent lieu à des commémorations dont ce dimanche 4 juin à Paris à une manifestation – à laquelle le NPA appelle. Nous donnons rendez-vous à toutes et à tous au point de départ à 11 heures au métro Barbès. Le cortège ira jusqu’à Gambetta.

Il ne s’agit pas seulement de rappeler et dénoncer comment une bande d’adeptes de Hitler, à l’idéologie néonazie, appartenant aux groupes d’extrême droite « Troisième Voie » et « Jeunesses nationalistes révolutionnaires », avaient volontairement agressé des jeunes « antifas » dans le quartier de la gare Saint-Lazare à Paris. Le gang de nazis avait battu le rappel pour organiser l’opération, agressé à coups de poings américains : Clément Méric est mort sous les coups. Les deux groupes d’extrême droite (qui s’étaient illustrés par quelques coups d’éclat en marge des manifestations contre le « mariage pour tous » (loi votée le 17 mai 2013) ont été dissous. Deux membres du commando ont finalement été condamnés par la cour d’assises de l’Essonne en juin 2021, à des peines de prison. Mais d’autres groupes ont fleuri, prenant le relais. Et l’ouvrage, constitué de nombreux éléments biographiques, politiques et juridiques, rassemblés par les proches et les amis de Clément qui se sont regroupés dans un comité, ne vise pas à seulement raviver une mémoire. Il rappelle le sort d’autres victimes de cette extrême droite réactionnaire et violente, dont en mars 2022 celui du rugbyman Federico Martín Aramburú, 42 ans, abattu par balles par un raciste ex-membre du GUD (Groupe union défense, actif dans les années 1970), ou à l’hiver dernier le sort de trois militants kurdes abattus devant leur centre culturel à Paris. Plus récemment, des contingents de néo-nazis ont agressé violemment des cortèges étudiants ou des piquets de travailleurs grévistes. Crimes et coups de poing contre travailleurs, étudiants, étrangers, communistes… L’extrême droite fascisante (qui a un long passé en France, de l’Action française royaliste des années 1930 à l’OAS de la guerre d’Algérie, en passant par Pétain et le Rassemblement du peuple français de De Gaulle en 1947), reprend des couleurs, dans le sillage des succès électoraux des Le Pen et Zemmour. Ses petites frappes sont dans leurs services d’ordre, bureaux et rouages. C’est contre l’extrême droite et tous ceux qui lui pavent la voie (dont Macron et ses ministres) que la classe ouvrière doit se défendre. La commémoration de l’assassinat de Clément Méric a lieu dans ce contexte.

Rendez-vous à Paris à 11 heures, dimanche 4 juin, métro Barbès pour nous rendre en cortège à Gambetta

NPA et NPA-Jeunes, samedi 3 juin 2023