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Grève à Keolis : en route vers des augmentations de salaire et l’amélioration des conditions de travail !

Déjà une semaine de grève à Keolis Boucles de Seine et la détermination des travailleurs mobilisés reste intacte ! Dans les dépôts de Montesson (78) et d’Argenteuil (95), quasiment aucun bus n’est sorti depuis le début du mouvement lundi 22 avril. Le ras-le-bol exprimé collectivement par la majorité des conducteurs est également partagé à la maintenance et à la régulation, puisqu’une partie de ces travailleurs ont montré leur sympathie voire se sont mis en grève. Les grévistes comptent bien gagner !

Pour des salaires qui suivent l’inflation !

Alors que le coût de la vie augmente depuis des années, la direction de Keolis a choisi, durant les dernières NAO, de n’augmenter les salaires que de 2,4 %. Mais toute augmentation de salaire en dessous de l’inflation représente en réalité une baisse réelle et les grévistes de Keolis l’ont bien compris. Il s’agit d’une véritable attaque contre ces salariés, qui transportent quotidiennement des milliers d’habitants et de travailleurs, et qui ont bien raison de réclamer d’être traités correctement. La direction, sous pression de la grève, a proposé jeudi de lâcher une prime de non-accident et une prime de présence, représentant quelques dizaines d’euros par mois, en tentant de faire passer ces primes pour de réelles augmentations de salaire. Elle essaye de mettre fin à ce mouvement qui la gêne grandement, mais il s’agit d’une manœuvre qui ne lui coûte pas si cher, car ces primes ne sont pas garanties tous les mois : un arrêt maladie, un rétroviseur qui frotte et les primes sautent. La ficelle était trop grosse : les grévistes ont balayé cette proposition et continuent de revendiquer une vraie augmentation !

Et imposer nos conditions de travail !

Au-delà de la question des salaires, qui est à l’origine du mouvement de grève, ce sont les dégradations des conditions de travail qui ont poussé les travailleurs des deux dépôts à se mobiliser. Les bus tombent régulièrement en panne, d’autant plus qu’ils roulent quasiment toute la journée sans interruption, que la maintenance est en sous-effectif et que les véhicules accumulent les kilomètres sans jamais être remplacés. Conduire dans ces conditions est fatiguant et dangereux, surtout si on y ajoute des services avec des temps de parcours irréalisables en conditions réelles et avec de grosses amplitudes horaires.

Face au Monopoly des directions du transport : imposons des revendications communes !

La gestion capitaliste des transports, ce sont des conducteurs méprisés et pressurés par leur direction, qui les considère comme des « matricules », selon les mots d’un conducteur sur le piquet d’Argenteuil. Et la tendance au sous-investissement est accentuée par la concurrence entre les principales entreprises du secteur (Keolis, Transdev, RATP) qui obtiennent des marchés en baissant un maximum les coûts d’exploitation, c’est-à-dire en rognant sur les salaires et sur l’entretien du matériel. Dans ce grand Monopoly du transport, les changements d’opérateur sur un réseau de bus, comme ça a été le cas récemment à Keolis Boucles de Seine, sont toujours l’occasion d’attaques contre les travailleurs. C’est ce qu’ont bien compris les salariés de la RATP également, qui se mobiliseront le 6 mai contre la casse de leurs conditions de travail que laisse présager l’ouverture à la concurrence du réseau de bus RATP. Peu importe l’étiquette que nous impose la direction, ce qui compte, c’est imposer nos revendications d’augmentation des salaires et d’amélioration des conditions de travail, communes à tous !

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