À la suite du meurtre de George Floyd, un Afro-Américain tué par la police de Minneapolis en mai 2020, l’ONU avait créé une commission d’experts « chargée de promouvoir la justice et l’égalité raciales dans le contexte du maintien de l’ordre ». Ils viennent de rendre leur rapport après avoir enquêté dans les différents services de police et de justice de Washington, Atlanta, Los Angeles, Chicago, Minneapolis et New York. Conclusion : il existe « un racisme systémique » envers la communauté noire, « omniprésent » au sein des systèmes policiers et judiciaires américains. Ce qui explique pourquoi un Noir à trois fois plus de risques qu’un Blanc d’être tué par la police et quatre fois et demi d’être incarcéré alors qu’une large impunité prévaut au sein des forces de l’ordre. En conclusion, ces experts demandent notamment que les policiers armés ne soient plus les premiers à être automatiquement envoyés sur place lorsqu’il s’agit de situations de crise, en lien notamment avec les questions de santé mentale, les sans-abri, la circulation et l’école et soulignent un « besoin pressant d’une réforme globale ». On peut toujours rêver. Avec des recommandations aussi peu sévères la police raciste a encore de beaux jours devant elle.