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Harcèlement scolaire : au-delà des effets d’annonce, quelles mesures concrètes ?

Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a réuni l’ensemble des recteurs d’académie au sujet du harcèlement scolaire. Cette réunion se tenait quelques jours après la publication de la lettre du rectorat de Versailles aux parents de Nicolas, 15 ans, victime de harcèlement et qui s’était finalement suicidé. Cette lettre, rédigée et envoyée quelques mois avant la mort du lycéen, mettait la famille en accusation et la menaçait des foudres de la justice pour dénonciation calomnieuse. Elle a été qualifiée de « honte » par le ministre. Il a promis un électrochoc à tous les niveaux en prévenant : « Je veux 100 % de prévention, 100 % de détection, 100 de réaction. » Sauf qu’il ne s’est pas attardé sur les moyens matériels et humains qu’il compte mobiliser pour mener à bien son plan anti-harcèlement. C’est là que le bât blesse. Car, depuis 2010, pratiquement chaque ministre de l’Éducation a promis de lutter contre le harcèlement scolaire, un fléau qui, selon une étude du Sénat, toucherait entre 800 000 et 1 million d’enfants chaque année. Mais depuis une décennie rien n’a changé. Et Attal nous a trop habitués aux effets d’annonce sans lendemain pour qu’on lui fasse confiance sur parole.