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Interruption volontaire de grossesse : un droit loin d’être garanti

La sénatrice socialiste Laurence Rossignol, ancienne ministre des Droits des femmes, vient d’interpeller le ministre de la Santé, François Braun, pour attirer son attention sur la pénurie de misoprostol, une pilule qui provoque des interruptions volontaires de grossesse. Elle avait été alertée par le Planning familial et des associations de terrain sur une pénurie de ce médicament dans des pharmacies d’Île-de-France et de la région lilloise. Réponse du ministre : « Les professionnels de santé qui auraient aujourd’hui des difficultés temporaires à s’approvisionner auprès de leur pharmacie habituelle peuvent orienter les patientes vers les centres IVG les plus proches. » Cela bien sûr à condition qu’il y en ait un. Car ces dernières années, on a fait disparaître nombre de maternités et lorsqu’on ferme une maternité, le plus souvent on ferme aussi un centre IVG. Et Laurence Rossignol de remarquer : « Aujourd’hui, les deux tiers des IVG sont pratiquées sous forme médicamenteuse, car elles peuvent être prescrites par un médecin de ville après une échographie. Les IVG dites instrumentales, qui doivent être pratiquées dans un milieu hospitalier, sont devenues une minorité. Entre les centres saturés, fermés, éloignés, les femmes n’ont pas réellement le choix. » Mais de cela le ministre s’en moque. L’IVG est un droit à faire respecter au quotidien, et pas seulement dans la Constitution.