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Iran : le régime lent à la détente pour punir les empoisonneurs

Le 7 mars, le Conseil syndical des enseignants avait lancé un appel à la grève et à des manifestations pour condamner les attaques chimiques au cours de ces trois derniers mois contre des écoles de filles et soutenir les élèves et leurs parents. Plusieurs syndicats indépendants avaient apporté leur soutien à cet appel, dont celui des étudiants, ainsi que des associations de femmes, d’écrivains, et des droits humain. Le week-end dernier, de nouveaux empoisonnements avaient été rapportés dans deux lycées de filles des villes d’Abhar (ouest) et d’Ahvaz (sud-ouest), mais aussi dans une école primaire de Zanjan (ouest). Des écolières avaient également été intoxiquées dans les villes de Machhad (nord-est), de Chiraz (sud) et d’Ispahan (centre). Le régime n’avait jusqu’alors que très mollement réagi. Mais ces manifestations l’ont contraint à bouger en annonçant, par la voix du vice-ministre de l’Intérieur, Majid Mirahmadi, que « plusieurs personnes avaient été arrêtées dans cinq provinces et que les services continuent leur enquête ». Il a en outre indiqué qu’au total plus de 5 000 élèves avaient été affectées dans quelque 250 établissements scolaires de 25 des 31 provinces du pays. Tout semble indiquer que les auteurs de ces empoisonnements sont des ultras du régime islamique qui veulent interdire tout enseignement aux filles, à l’instar de ce qui se passe en Afghanistan. D’où la réticence des autorités à les poursuivre.

 


 

Sur ce sujet, voir aussi l’article : Iran : tuer des petites filles n’arrêtera pas la chute du régime