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La justice bonne pomme avec TotalEnergies

Le tribunal de Paris a débouté les opposants au méga projet pétrolier controversé de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie, reprochant aux ONG – Les Amis de la Terre, Survie et quatre associations ougandaises – « de ne pas avoir suffisamment exploré la voie du dialogue » avec le géant pétrolier avant de saisir la justice. Cette période de dialogue est prévue par la loi sur « le devoir de vigilance » adoptée en 2017 et qui oblige les grandes entreprises à tenir compte du respect des droits humains et de l’environnement dans leurs plans de développement. Ce qui n’a nullement empêché TotalEnergies de lancer le projet Tilenga, un forage en Ouganda qui empiète sur le parc naturel des Murchison Falls, et celui de l’oléoduc d’Afrique de l’Est (East African Crude Oil Pipeline), qui prévoit un pipeline chauffé de 1 500 kilomètres jusqu’à la côte tanzanienne, en expropriant les populations, en empiétant sur leurs terres cultivables et en saccageant la faune et la flore. Et le tout sans dialogue. Les magistrats se montrent compréhensifs à l’égard de TotalEnergies et risquent de faire de même demain vis-à-vis des autres grands groupes visés par des actions de justice pour défaut de devoir de vigilance comme Casino, Suez, Yves Rocher ou encore BNP Paribas, cette dernière mise en cause pour son soutien financier aux énergies fossiles… notamment chez TotalEnergies. Bref le « devoir de vigilance » ne les empêche ni de dormir, ni de polluer.