La semaine dernière, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a appelé une fois de plus les États à changer de cap et à tout faire, tant qu’il en est encore temps, pour limiter le réchauffement climatique. Cela passe notamment par l’arrêt des subventions aux énergies fossiles, évaluées aujourd’hui à plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année. Mais en France on n’en prend pas le chemin. Un spécialiste en politique publique, Nicolas Desquinabo, a calculé que l’argent public investi dans les énergies renouvelables, les transports ferroviaires et la rénovation énergétique était six fois moindre que les subventions et exonérations fiscales qui soutiennent les énergies fossiles. Interpellé sur ce point, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a reconnu « une contradiction » en faisant mine de s’interroger : « Est-ce que c’est cohérent de maintenir des aides et des crédits d’impôts aux énergies fossiles quand on veut décarboner l’économie française ? » Mais il n’a pas répondu à la question en expliquant que le gouvernement allait réfléchir à une orientation possible dans son projet de loi de finances à… l’automne prochain. Finalement, pour le gouvernement, l’urgence écologiste n’est pas si urgente que ça.
- Brèves |
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