Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

Les petits et grands cadeaux d’EDF au privé

EDF a annoncé un déficit d’exploitation record de 17,9 milliards d’euros pour l’année 2022 ce qui alourdit ainsi à 64,5 milliards d’euros son endettement financier. En cause l’état préoccupant de son parc nucléaire mais aussi sa contribution au « bouclier tarifaire », qui l’oblige à vendre à perte son électricité aux particuliers et aux entreprises pour limiter la hausse des prix de l’énergie. Mais ce que l’on souligne moins souvent est qu’EDF, au nom de la liberté du marché, est tenue aussi de céder à ses concurrents privés une partie de sa production nucléaire au prix fixe de 42 euros le mégawattheure, électricité qu’elle achète en partie elle-même sur les marchés étrangers à… 1000 euros le mégawattheure. De quoi permettre aux distributeurs privés d’énergie de faire de coquets bénéfices. Et ce n’est pas fini. L’État, qui possède actuellement 85 % du capital de l’électricien, veut monter en puissance jusqu’à 100 % en rachetant leurs actions aux actionnaires privés. Ensuite il lancera un vaste projet de nouveaux réacteurs nucléaires qui creusera un peu plus la dette. Qu’importe, c’est le contribuable qui paiera. Et à terme il espère démembrer l’entreprise en vendant au privé les parties les plus rentables d’EDF et en ne conservant que les activités déficitaires. Au nom d’une « vision stratégique » qui consiste surtout à nationaliser les pertes tout en privatisant les bénéfices.