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Liban : des agences bancaires en feu

L’Association des banques a publié un communiqué dénonçant les attaques lancées contre plusieurs banques de Beyrouth et affirmant que « les fonds qui permettraient de rembourser les dépôts » ne se trouvent pas dans les établissements bancaires et que les prendre d’assaut « ne sert donc à rien ». Cette déclaration survient alors même que des déposants en colère, qui n’arrivent pas à récupérer leurs avoirs et menés par un groupe de défense des droits des clients des banques, ont mis le feu à des agences de la Fransabank, de Bank Audi, du Crédit bancaire, de Byblos Bank, de BBAC et de la Banque Libano-Française dans le quartier de Badaro de la capitale. Des membres du même groupe ont également organisé un sit-in à Horch Tabet, une banlieue beyrouthine, devant le domicile de Salim Sfeir, le directeur de l’Association des banques libanaises. Auparavant plusieurs clients armés avaient organisé des hold-up de leur propre banque pour avoir accès à leurs dépôts gelés. Et si, depuis trois ans, le pays fait face à une crise économique et financière sans précédent, les dirigeants et les propriétaires des banques ont généralement réussi à tirer leur épingle du jeu. Ainsi le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a été officiellement accusé d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent et a été mis en examen avec plusieurs de ses proches. Il est également poursuivi par la justice suisse. Et il est loin d’être un cas isolé.