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Liban : Riad Salamé veut mouiller la classe politique

La justice a reçu une notice rouge d’Interpol demandant l’arrestation du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, à la suite du mandat d’arrêt international émis à son encontre par la justice française. Salamé, 72 ans, fait l’objet d’une série d’enquêtes judiciaires dans son pays et à l’étranger pour soupçons de fraude, de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite. Mais, via la presse, il a lancé un avertissement aux politiques : « Si le navire doit couler, ce sera avec tout le monde. » Aussitôt le juge Jean Tannous, qui a mené les enquêtes préliminaires en tant qu’avocat du parquet général, a indiqué : « le Liban n’extrade aucun citoyen libanais vers un pays étranger, même s’il possède une autre nationalité. Par conséquent, tout mandat d’arrêt émis à l’encontre d’un Libanais n’est pas juridiquement contraignant. Le Liban doit juger le citoyen libanais pour les actes criminels pour lesquels le mandat d’arrêt a été émis. » Ce qui a peu de chance d’arriver. Rappelons que la demande d’extradition visant l’ancien patron de Renault, Carlos Ghosn, est toujours dans les limbes depuis 2019 et que ce dernier continue à se prélasser dans sa luxueuse résidence beyrouthine. Riad Salamé peut dormir tranquille.