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Ligue arabe : le retour de l’enfant prodigue

Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes viennent de décider, lors d’une réunion tenue au Caire, la réintégration du régime syrien au sein de la Ligue arabe après l’avoir exclu en 2011, officiellement pour la répression d’un soulèvement populaire ayant dégénéré en guerre sanglante. Ceci dit, dans cet aréopage réactionnaire, le régime sanglant d’Assad ne détonne pas trop à côté des dictatures que sont l’Égypte, la Jordanie, voire l’Arabie saoudite et les émirats du Golfe, sans oublier la Tunisie et le Maroc. Ce que reprochaient surtout ses pairs à Assad – qui a 360 000 morts civils sur la conscience – c’étaient ses alliances avec l’Iran chiite ou avec la Russie à laquelle il avait offert une base navale en Méditerranée. Mais le rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran a rendu Assad plus fréquentable. Ses voisins immédiats espèrent que cette normalisation leur permettra de renvoyer vers leur pays d’origine des millions de réfugiés syriens qui se sont établis chez eux. Quant au respect des droits humains il attendra encore un peu, en Syrie et ailleurs dans le monde arabe.