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Manifestations contre les retraites : légère cacophonie officielle

Les jours se suivent et se ressemblent dans les préfectures, où les services de l’État rivalisent d’initiatives pour limiter les manifestations lors des déplacements des membres de l’exécutif en province. Après un arrêté interdisant « l’usage de dispositifs sonores portatifs » à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron à Ganges, dans l’Hérault, c’était au tour de la préfecture de l’Indre de se distinguer pour le déplacement de la Première ministre Élisabeth Borne. Le préfet avait pris un arrêté interdisant explicitement « toute manifestation, attroupement ou rassemblement revendicatif » entre 9 et 13 heures dns les communes de Châteauroux et de Buzançais. À Jean-Luc Mélenchon qui avait tweeté : « Le préfet de l’Indre interdit toutes les manifestations pour la venue d’Élisabeth Borne. Suspendre les libertés constitutionnelles est illégal hors de l’article 16. On en est là ? », la Première ministre avait répondu, contre toute évidence, « qu’il n’y avait pas une interdiction à manifester ». Soit elle ne s’embarrasse pas de lire les arrêtés préfectoraux lors de ses déplacements, soit elle prend les gens pour des imbéciles. Ou les deux ?