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Mayotte : l’opération « Wuambushu » contre les migrants dans l’impasse

Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a mobilisé quelque 1 800 policiers et gendarmes, appuyés par des blindés, dans son opération « Wuambushu » (« reprise » en mahorais) destinée à expulser les migrants clandestins venus des Comores et à détruire les bidonvilles qui les abritent. Mais le tribunal de Mamoudzou, la capitale, a suspendu l’évacuation d’un bidonville comme illégale. De plus, le gouvernement comorien a refusé aux bateaux transportant les expulsés d’accoster dans les ports de l’archipel. « Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne », a déclaré le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud. Mais que vont donc devenir ces expulsés ? Va-t-on les parquer dans des péniches ou des ferries comme le font le Royaume-Uni et les Pays-Bas ? Les regrouper dans des camps de concentration sur quelque îlot isolé, une pratique courante en Australie ? D’un pays à l’autre les solutions diffèrent mais toutes montrent la même barbarie et le même mépris à l’égard des migrants.