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Meurtre de Tyre Nichols aux USA : la violence policière érigée en système

Diffusée le vendredi 27 janvier, la vidéo du meurtre de ce jeune Afro-Américain par la police de Memphis a glacé d’effroi tous ceux qui l’ont regardée. Sur les images des caméras des agents et d’une caméra de surveillance du quartier, on voit ce jeune de 29 ans, employé de FedEx et père d’un enfant de 4 ans, se faire purement et simplement exécuter par la police de la ville, suite à un contrôle routier le 7 janvier. Électrocution au taser, gaz lacrymo, coups de pieds, coups de poing, une violence insoutenable. Il est mort trois jours après, de multiples hémorragies internes.

Les autorités américaines, Biden et la police fédérale en tête, ont tout fait pour éviter que cela ne déclenche des émeutes. Leur consternation de façade et leurs larmes de crocodile ne doivent tromper personne : cette violence fait partie du fonctionnement ordinaire de la police aux États-Unis. Et le fait que les cinq policiers soient eux-mêmes noirs n’y change rien. Pour la seule année 2022, ces violences policières ont causé la mort de 1 176 personnes dans le pays.

La domination policière s’exerce par la peur et la violence et fait partie du système d’oppression dans lequel une minorité de privilégiés exploite une majorité. Les violences policières en France n’atteignent pas le niveau de violence constaté aux États-Unis, mais elles sont tout aussi ordinaires et quotidiennes : meurtres pour « refus d’obtempérer » ou mutilation de manifestants se succèdent, comme lors de la manifestation du jeudi 19 janvier à Paris.

Lydie Grimal