Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a affirmé qu’une vaste opération anti-migrants dénommée « Wuambushu », qui signifie « reprise » en mahorais, avait commencé à Mayotte. Plus de 500 membres des forces de l’ordre ont été déployés en renfort afin de détruire des milliers de « bangas », des logements de fortune en tôle, situés dans des bidonvilles où s’entassent des familles venues des autres îles de l’archipel des Comores. Darmanin promet que ceux qui ne seront pas expulsables seront relogés, une promesse qui n’a jamais été tenue dans le passé. Le gouvernement, relayé par des politiciens locaux et une partie de la population, accuse les migrants de tous les maux dont souffre l’île : sous-développement, misère, délinquance, etc. Des boucs émissaires faciles, venus des îles voisines sur des embarcations de fortune, que le ministre de l’Intérieur et sa clique désignent donc à la vindicte populaire. Avant de devenir le 101e département de l’Hexagone, Mayotte fut détachée arbitrairement par l’impérialisme français des autres îles devenues indépendantes en 1974, car ce dernier voulait conserver une vaste zone économique exclusive dans cette partie de l’océan Indien. Ce « diviser pour régner » a laissé des traces.
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