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Pas de salaire, pas de tableau !

Les agents du très imposant musée des Beaux-Arts de Lille ont débrayé de manière inopinée ce matin. C’est la cinquième fois ces dernières semaines que lesagents, titulaires ou non-titulaires, protestent contre des salaires insuffisants et des « erreurs » dans leur fiche de paie. Car depuis la cyberattaque subie par la municipalité en mars 2023, le versement des salaires est devenu aléatoire : des délais sont ajoutés et des manques pouvant atteindre 600 euros sont constatés sur les fiches de paie. La mairie reconnaît qu’elle ne parvient pas à gérer son nouveau logiciel de paiement qui lui réserve des surprises. Mais les surprises peuvent acculer à la misère des agents ou des étudiants pour lesquels un trou de quelques centaines d’euros signifie la misère. Elle admet que les problèmes de logiciel devraient être réglés… à la fin de l’année 2025. Les agents doivent-ils compter sur des erreurs dans les logiciels de leurs bailleurs ?

C’est donc pour protester contre cette situation inacceptable qu’une vingtaine d’employés se sont regroupés ce matin devant le musée des Beaux-Arts (sur environ 25 devant travailler). Ces agents de surveillance, d’accueil et de billetterie, ces guides de musée revendiquent en outre la revalorisation de leurs indemnités du dimanche et des nocturnes, des recrutements pour palier le sous-effectif, un meilleur planning pour les agents non-titulaires.

On l’a compris, la mairie de Lille prend plus soin des œuvres que des personnes qui en permettent la visite. Par ces débrayages impromptus, les travailleurs du musée rappellent toutefois que les tableaux de Dürer ou de Vermeer, les statues de Rodin ne sont que des bibelots inutiles sans leur travail vivant.

Correspondant