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Propos islamophobes : la Cour de cassation annule la relaxe d’Éric Zemmour

La Cour de cassation a annulé la relaxe, prononcée en appel en septembre 2021, à l’encontre d’Éric Zemmour pour des insultes à l’égard de musulmans. Les faits remontent à 2019. Lors de la « convention de la droite », organisée par des proches de Marion Maréchal-Le Pen, le polémiste avait tenu un discours fustigeant des immigrés « colonisateurs », une « islamisation de la rue » et décrit le voile et la djellaba comme « les uniformes d’une armée d’occupation ». Condamné une première fois par le tribunal correctionnel de Paris à 10 000 euros d’amende, il avait été relaxé par la cour d’appel qui avait estimé qu’« aucun des propos poursuivis ne vise l’ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans mais uniquement des fractions de ces groupes ». Mais cette nuance n’a pas convaincu la Cour de cassation. Celle-ci a jugé que les propos litigieux désignaient les immigrés de confession musulmane venant d’Afrique, soit un groupe de personnes déterminé tant par l’origine que par la religion et qu’ils entraient donc dans les violations de la loi. « C’est une victoire pour toutes les associations antiracistes », a réagi Samuel Thomas, président des « Maisons des Potes », qui avait porté plainte après les propos d’Éric Zemmour. Mais une victoire relative. Car non seulement Zemmour a des appuis financiers suffisamment conséquents pour s’acquitter d’éventuelles amendes mais, de plus, l’affaire prouve que la justice est très loin d’être unanime dans la poursuite des propos racistes.