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Quand Renault se gave en nourrissant la dette publique

Vendredi 29 mars, Luca de Meo, directeur général de Renault, accompagné du ministre de l’Économie, visitait le site de Sandouville. À cette occasion, de Meo a confirmé que l’usine, qui fabriquait jusqu’à présent le Trafic à moteur thermique, allait produire d’ici à 2026 un nouveau fourgon électrique pour Flexis, une « co-entreprise » créée le 22 mars par Renault et Volvo avec la CMA-CGM, le géant français du transport maritime et de la logistique. Sandouville rejoint ainsi la liste des sites impactés par le démantèlement du groupe Renault depuis la création de la filiale Ampère, dédiée au « tout électrique », en novembre 2023. Un « tout électrique » qui reste un pari dont les travailleurs seront les seuls à faire les frais s’il échoue.

Pour valoriser l’opération, Renault vante les 500 emplois qui devraient être créés au cours des quatre prochaines années, oubliant que, malgré l’embauche de 1 000 CDI depuis 2015, l’effectif du site a régressé, passant de 2 000 salariés à 1 850 en 2024, abusant de l’intérim au point d’avoir à rendre des comptes devant le tribunal correctionnel en octobre prochain.

En pleine tourmente liée à l’annonce du « dérapage » du déficit public dont le gouvernement porte la responsabilité, Bruno Le Maire n’a pourtant pas reculé devant la provocation en affirmant que le développement annoncé pour l’usine de Sandouville était le fruit « des baisses d’impôt de production ».

Correspondants

 

 

(Article paru dans Révolutionnaires numéro 12, avril 2024.)