Le parquet de Paris a demandé le renvoi devant le tribunal de 27 euro-députés et assistants du Rassemblement national, dont Jean-Marie et Marine Le Pen, pour « détournement de fonds publics ». Dans cette affaire, le parti d’extrême droite est accusé d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un système généralisé pour rémunérer ses permanents avec des fonds européens, en les faisant salarier comme assistants de ses euro-députés, mais sans que leur travail ait un lien quelconque avec les activités du Parlement. Dans l’espoir sans doute d’éviter un procès, le Rassemblement national et Marine Le Pen ont annoncé avoir d’ores et déjà accepté de verser près de 330 000 euros aux autorités européennes pour l’emploi indu de deux assistants. Parmi les heureux bénéficiaires de ce système mafieux on trouve la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, et son garde du corps Thierry Légier. Ce qui prouve que l’on peut vouer « Bruxelles » aux gémonies tout en n’oubliant pas de passer à la caisse.