Emmanuel Macron a réuni à Saint-Denis, dans la banlieue de Paris, les chefs des partis politiques pour des discussions sur la situation internationale, les institutions et la « cohésion de la nation » après les émeutes du début de l’été. En résumé, un grand raout dont il a l’habitude, qui ne débouche sur pas grand-chose mais fait le buzz. Après douze heures de discussion, la gauche parlementaire a exprimé « sa déception ». Pour les écologistes, Marine Tondelier a regretté qu’il n’y ait « rien de nouveau sous le soleil », Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, a affirmé avoir eu « l’impression de vivre douze heures sur la planète Mars », face à un interlocuteur qui n’est pas « prêt à entendre » les propositions de la gauche et le patron des socialistes, Olivier Faure, lâchait sous forme de boutade « on est loin du grand soir ». Seul son de cloche un peu discordant, celui qu’a fait entendre Fabien Roussel, le leader du PCF, qui lui était plutôt satisfait et confiait « je ne peux pas dire maintenant que ça n’a servi à rien… On s’est parlé, et se parler c’est déjà une bonne chose ». Mais, contents ou pas, les leaders de la gauche ont tous accepté, selon l’Élysée, « de se revoir sur le même format, dans les mêmes conditions, pour une prochaine session de travail ». La gauche réformiste va donc se lancer à nouveau dans cette comédie qui ne débouchera sur rien de concret pour les travailleuses et les travailleurs. Mais c’est dans son ADN de préférer les discussions sans fin dans l’arène parlementaire plutôt que de tenter de mobiliser les masses populaires.
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