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Brèves

L’actualité en bref

Après l’émir du Qatar en début d’année, au tour du président chinois d’être reçu ce week-end en grande pompe à l’Élysée. Que vaut le sort des Ouïghours, des Tibétains et plus généralement de tous les opposants à la dictature de l’État chinois devant la possibilité de contrats économiques juteux pour les grandes entreprises françaises ?

Le PDG de la compagnie aérienne low cost Ryanair, Michael O’Leary, a proposé l’aide de sa compagnie au gouvernement britannique, qui vient de faire voter une loi autorisant l’expulsion au Rwanda des demandeurs d’asile de toute nationalité. Cette loi bafoue des droits humains reconnus par les conventions internationales. Mais O’Leary flaire une occasion de faire du fric. Si l’enfer existait, Ryanair proposerait au diable d’ouvrir une ligne pour lui amener des clients.

Cela fait maintenant plus de dix mois que Nahel, un jeune de 17 ans, a été tué par le tir d’un policier à bout portant à Nanterre, le 23 juin 2023. Il aura donc fallu tout ce temps pour organiser une reconstitution du crime. Les vidéos tournées sur les lieux démentent la version du tireur qui prétendait que Nahel fonçait sur les policiers. Mais bien entendu, ses avocats contestent l’interprétation de ces vidéos. La reconstitution permettra-t-elle d’établir les faits de façon incontestable ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que, dans la plupart des affaires de crimes policiers, l’instruction traîne toujours très longtemps, parfois des années. Par exemple dans le cas du jeune Allan Lambin, mort au commissariat de Saint-Malo dans la nuit du 9 au 10 février 2019, les policiers n’ont été mis en examen pour homicide volontaire qu’en 2024, et encore ils vont passer devant le tribunal correctionnel et non les assises. Cette lenteur organisée fait visiblement partie des techniques destinées, sinon à enterrer ces affaires, du moins à limiter leur retentissement et les sanctions.

Macron vient de déclarer qu’il condamne fermement les actions de solidarité entreprises par des étudiants dans plusieurs facultés. Il s’affirme même partisan de l’intervention de la police pour les chasser. Visiblement, il est plus indigné par le fait de s’installer sous des tentes dans une cour d’université que par celui de massacrer une population en allant jusqu’à bombarder et détruire des hôpitaux et du matériel médical. La famine qui se développe à Gaza ne semble guère l’émouvoir. C’est aux étudiants révoltés par ces crimes horribles qu’il s’en prend, plutôt qu’à Netanyahou…

Les journalistes de France Inter montent au créneau pour défendre Guillaume Meurice. La rédaction de la station radio a dénoncé sa « convocation inacceptable » en vue d’un éventuel licenciement, y voyant un « signe très inquiétant pour la liberté d’expression », au lendemain de sa suspension par Radio France. « Nous demandons le maintien à l’antenne de Guillaume Meurice, sans délai », ont déclaré dans un communiqué les sociétés des journalistes (SDJ) et des producteurs (SDPI) de France Inter. Meurice avait été visé par une plainte pour antisémitisme après une blague décrivant Netanyahou comme « une sorte de nazi mais sans prépuce ». Après le classement sans suite de la plainte, il avait récidivé à l’antenne. En fait difficile de ne pas voir derrière la décision de Radio France la main du gouvernement qui continue sa politique de répression de toute expression pro-palestinienne. 

C’est le site bondyblog.fr qui l’affirme. La préfecture de Seine-Saint-Denis réoriente le dispositif « Quartiers d’été », destiné à occuper les jeunes des quartiers défavorisés pendant la période estivale, pour les inciter… à quitter le département pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Par contre rien de tel dans les autres départements franciliens où une majorité des crédits sera utilisée dans des activités sportives en lien avec les Jeux.  En résumé, les jeunes de Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de Métropole, ne sont pas les bienvenus dans la « grande fête olympique ». Pas plus que les SDF et les migrants….

Nika Shakarami, devenue un emblème du mouvement « Femme, Vie, Liberté », avait disparu à Téhéran lors d’une manifestation contre le régime des mollahs en septembre 2022. Neuf jours plus tard, sa famille découvrait son corps dans une morgue. À l’époque, les autorités avaient attribué son décès à un suicide. Mais, selon un rapport d’enquête secret qu’est parvenu à se procurer la BBC, la jeune fille de 16 ans avait, en réalité, été agressée sexuellement et tuée par trois membres des forces de sécurité iraniennes, qui sont liées aux gardiens de la révolution islamique. Son corps avait été ensuite abandonné dans une rue, sous une autoroute. Le rapport met en lumière les événements qui se sont succédé ce jour-là, que la BBC a reconstitués, ainsi que l’identité des auteurs des crimes identifiés et des hauts gradés qui auraient tenté d’étouffer l’affaire. Encore un crime parmi d’autres à mettre au bilan du régime sanglant des ayatollahs.

Une cinquantaine d’associations et plus de 140 personnalités ont écrit à Gabriel Attal pour dénoncer le « silence institutionnel assourdissant », alors que les agressions, physiques ou verbales contre les personnes LBTQIA+ augmentent depuis le début de l’année 2024 ainsi d’ailleurs que les tags et graffitis hostiles. Dans ce courrier, l’Inter-LGBT réclame notamment la « condamnation systématique et sans équivoque de toutes les formes de violence, de haine et d’agression à l’encontre des personnes, des associations et symboles LGBTQIA +, au plus haut niveau de l’État », et rappelle le droit des personnes trans à « vivre dans l’espace public en sécurité, librement et sereinement, sans avoir peur ». La lettre demande aussi la mise en route du Plan national pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti LGBT+, présenté en juillet 2023 par le gouvernement et qui prévoit, entre autres, une formation des forces de l’ordre, le soutien des associations ou une inclusion des familles homoparentales dans les formulaires scolaires. Un Plan qui, dans le contexte actuel où Macron veut tenter séduire la droite et l’extrême droite, a peu de chance de voir rapidement le jour. 

La justice administrative a décidé d’autoriser une conférence de la juriste franco-palestinienne Rima Hassan à l’université Paris-Dauphine, que la direction de l’établissement avait initialement interdite. Le tribunal administratif de Paris avait été saisi par deux syndicats de l’enseignement supérieur, Sud-Éducation et la Ferc-CGT. La réunion intitulée « Agir face à la menace de génocide à Gaza » était initialement prévue lundi 6 mai. Une petite victoire pour la liberté d’expression.