Début août, la secrétaire d’État en charge la jeunesse, Prisca Thévenot, estimait qu’il n’y aurait « rien de pire que de forcer un jeune à faire le Service national universel (SNU) » et évoquait un engagement sur la base du volontariat. Elle parle maintenant d’une possible obligation. Interrogée par le média en ligne Brut, elle se dit convaincue que le SNU « puisse être un passage républicain pour toute une génération. Il n’y a pas de tabou. Aujourd’hui, la réalité est de mettre en place toutes les modalités d’exécution pour qu’au niveau national et territorial, le SNU soit prêt à être généralisé ». Elle défend « une obligation, qui sera une généralisation ». Un clin d’œil à la droite et à l’extrême droite qui ont toujours été en faveur de la caporalisation de jeunesse. Mais, le mois dernier, elle avait dû reculer, du moins en paroles, face à la bronca soulevée par le SNU à gauche mais aussi parmi les syndicats d’enseignants et les organisations de jeunesse. Elle retâte le terrain. À nous de lui montrer que ce mini-service militaire ne passe toujours pas et de faire ravaler par l’exécutif un projet au programme de Macron dès l’élection de 2017 et lancé en 2019 avec un succès plus que mitigé.