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Une députée Rassemblement national de l’Hérault, présidente du groupe de travail « Vin, vigne et œnologie » de l’Assemblée, s’en est pris à la radio aux campagnes de sensibilisation contre l’alcoolisme. Elle a estimé injuste qu’on y mette tant de moyens tandis que rien n’est fait contre l’addiction au sport (!) ou les accidents de trottinettes électriques (!!). Pour information, ces dernières tuent mille fois moins de personnes que l’alcool qui, lui, fait des ravages.

En 2022 la gouverneure démocrate de l’État de New York, Kathy Hochul, faisait adopter une loi, l’Adult Survivors Act, qui suspendait jusqu’au 23 novembre de cette année, la prescription pour les violences sexuelles. Cette loi se plaçait dans le sillage d’une loi new-yorkaise similaire, le Child Victims Act, qui concernait les personnes victimes d’abus dans leur enfance et leur a permis de déposer plainte entre août 2019 et août 2021, sans tenir compte là non plus des délais de prescription. Près de 11 000 personnes ont alors engagé des poursuites judiciaires, dont un grand nombre contre l’Église catholique. De son côté, l’Adult Survivors Act a permis à pas moins de 2 500 victimes d’agressions sexuelles de New York d’aller en justice. Sur ce nombre, 1 200 avaient été détenues dans les prisons de l’État. Et ce que demandent aujourd’hui le mouvement féministe et ses soutiens est que soit adoptée une législation définitive qui rendrait imprescriptibles les violences sexuelles, qu’elles concernent enfants ou adultes.

C’est ce jeudi 30 novembre que débute à Dubaï la COP 28, conférence des Nations unies sur le climat, qui se poursuivra jusqu’au 12 décembre. Elle sera présidée par Sultan al-Jaber, ministre de l’Industrie des Émirats arabes unis et PDG du puissant groupe Abu Dhabi Oil National Company, une des plus grandes compagnies pétrolière au monde. Ce dernier a d’ailleurs annoncé la couleur : parmi les 70 000 participants attendus – dont 147 chefs d’États – se trouveront les représentants des plus importants pollueurs de la planète – compagnies minières, gazières et pétrolières, grandes banques, groupes d’investissement qui auront tout loisir de faire de la pub pour leurs activités polluantes dans la grande foire commerciale qui se tiendra en marge de l’évènement. Mais il y a fort peu de chances que la COP 28 – comme celles qui l’ont précédée d’ailleurs – adopte une résolution tant soit peu contraignante sur les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), pourtant principales responsables de la pollution de l’air. Car toutes les résolutions doivent être adoptées à l’unanimité et il suffit alors qu’un seul pays vote contre pour les faire capoter. Or des pays comme la Chine, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, les membres de l’Union européenne, l’Afrique du Sud et bien d’autres continuent à les exploiter à tour de bras, sur leurs territoires ou ailleurs. Et comme l’a fait remarquer le journaliste Jean-Denis Richard : « Ne pas aborder l’omniprésence des énergies fossiles lors d’une COP Climat, c’est comme s’interdire de parler des ravages du tabac lors d’un congrès médical sur le cancer du poumon. » Pour rappel, depuis la première COP au sommet de la Terre en 1992 à Rio, les émissions annuelles de CO2 dans le monde (en liaison avec l’énergie) sont passées de 22,6 milliards à 36,8 milliards de tonnes. Un grand bond (+ 63 %) en arrière…