Lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité nationale, Kaïs Saïed a tenu un discours très dur au sujet de « hordes des migrants clandestins » en provenance d’Afrique subsaharienne, dont la présence est selon lui source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables », insistant sur « la nécessité de mettre rapidement fin » à cette immigration. Avant d’ajouter, dans une envolée que n’auraient désavouée ni Marine Le Pen, ni Éric Zemmour, que cette immigration clandestine relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie », afin de la transformer en un pays « africain seulement » et estomper son caractère « arabo-musulman ». Cette charge de Kaïs Saïed contre les migrants subsahariens survient quelques jours après qu’une vingtaine d’ONG tunisiennes ont dénoncé la montée d’un « discours haineux » à leur égard. Face à une crise économique, financière et sociale, Saïed utilise à fond la carte du racisme dans l’espoir de détourner au moins une partie de la colère populaire contre les migrants. Vieille ficelle.
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