Ukraine : mort d’un journaliste et hypocrisie politique

Le coordinateur vidéo de l’Agence France-Presse, Arman Soldin, a été tué lors d’une attaque de roquettes russes près de la ville assiégée de Bakhmout. De nombreuses voix lui ont rendu hommage, dont Emmanuel Macron qui a salué son « courage », le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, et la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre. De son côté, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est dit « dévasté ». Mais les grands – et les moins grands – de ce monde ont la compassion sélective. Rappelons qu’il y a tout juste un an la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh était abattue en Cisjordanie par des soldats israéliens. Sa mort avait été vite oubliée et n’avait donné lieu à aucune enquête. Deux poids, deux mesures ? Bien sûr. Le décès de Soldin permet de mettre en cause le Kremlin alors que celui de Shireen compromettait les autorités israéliennes. Ce dont ne voulaient pas les puissances occidentales.

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