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Vie scolaire en colère


Fondé en 2019, le collectif Vie scolaire en colère regroupe des personnels de l’Éducation nationale : « pions » ou assistants d’éducation (AED), assistants pédagogiques (AP), accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) en région Île-de-France. Notre camarade Santiago Follet, membre fondateur du collectif, rappelle les raisons de la lutte ainsi que l’importance de l’organisation à la base pour lutter pour les revendications des travailleurs dans l’Éducation, comme dans les autres secteurs.

Mercredi 19 avril, les AED ont organisé une soirée de soutien aux caisses de grève du collectif Vie scolaire en colère Île-de-France, récoltant des fonds destinés aux grévistes des vies scolaires mobilisés contre la réforme des retraites depuis plusieurs mois.

La soirée organisée par le collectif à la Flèche d’Or à Paris a été un succès. Un menu végétarien et une bonne ambiance attendaient le public qui est venu nombreux. Les membres du collectif ont pu raconter leurs expériences militantes et les partager avec des militants d’autres organisations de jeunesse et de secteurs en lutte. Divers artistes ont contribué à l’animation de la soirée et aux caisses de grève, avec de nombreuses surprises : affiches, tatouages et linogravures. La soirée s’est terminée avec un DJ set du collectif Dawa dans une ambiance festive.

Pour protester contre leur condition de « petites mains » censées garantir le fonctionnement d’un système éducatif dysfonctionnel, ce collectif, composé majoritairement de jeunes étudiants et étudiantes mobilisés contre la réforme de retraites, a été lancé en 2019 pour regrouper le personnel précaire de l’éducation (AP, AED, et AESH).

Depuis 2019 le collectif a tenu bon face aux diverses tentatives de dissolution dont il a fait l’objet, et s’est renforcé dans le mouvement actuel comme outil d’organisation en renouvelant ses membres autour de ses revendications principales : « Pour un vrai statut, un vrai salaire, une vraie retraite ».

Ces revendications ont une signification concrète pour les travailleurs et travailleuses de l’Éducation qui, souvent forcés par leur direction à exercer une forme de flicage au sein des établissements, voient leurs missions réduites aux tâches de « surveillance ». Les salariés précaires de l’Éducation tiennent quant à eux à souligner l’importance pédagogique de l’accompagnement et des liens de confiance, piliers de la création d’un climat favorable à l’apprentissage. Ils rappellent aussi que les agents qui accompagnent le quotidien des jeunes élèves tout au long de leur parcours éducatif, et qui assurent des tâches indispensables de tout type au sein de la vie scolaire, ont des salaires de misère.

L’exigence d’être reconnus à travers un vrai « statut », comme l’indique le slogan du collectif, traduit la volonté d’empêcher l’invisibilisation organisée par le ministère, qui s’est manifestée par exemple lors de l’annonce récente des (petites) augmentations de salaire… sans jamais faire cas du personnel précaire ! Le combat continue !