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Vire : comment libérer un camarade ?

Vire, chef-lieu de la circonscription dans laquelle la Première ministre Borne s’est fait élire aux législatives, connaît des manifestations inhabituellement fournies à chaque journée nationale depuis le début de la mobilisation. Jeudi 13 avril, ce sont encore 500 personnes qui se sont réunies pour exprimer leur refus de la casse des retraites. Leur détermination, les militants et les militantes la montrent en organisant chaque fois des actions symboliques et originales. Cette fois, un radeau a été confectionné, porté et déposé dans l’écluse de Vire au son de : « Ce gouvernement nous met en rage, ce gouvernement est un naufrage. » Habituellement calme, la manifestation a ce soir-là connu une petite tension en fin de parcours, en face de la permanence du député-suppléant de Borne, protégée par les forces de l’ordre. Deux œufs ont été lancés, deux petits œufs, mais une marque inhabituelle de ras-le-bol chez les manifestantes et manifestants du Bocage. La personne repérée a immédiatement été interpellée par deux flics de la BAC qui ont tenté de l’éloigner… en vain, car des centaines de manifestantes et manifestants les ont suivis, rattrapés et encerclés, scandant entre autres « libérez notre camarade ». Visiblement débordés et surpris, les flics ont relâché le manifestant qui était en train de faire un malaise. La foule solidaire est repartie contente d’avoir évité une arrestation en chantant : « Dehors ce gouvernement, qui nous arrête pour une omelette ! »

Correspondant