Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

Berger fait-il une offre de service ?

Sans rien lâcher sur le fond, la Première ministre, Élisabeth Borne, a appelé dans Le Monde à ne pas « brusquer les choses » et à respecter « une période de convalescence » afin d’éviter que les syndicats ne « sortent humiliés de cette séquence » de la réforme des retraites. Parole mielleuse qui ne change rien au fait que Borne veut plus que jamais imposer la retraite à 64 ans. Cette déclaration a cependant réjoui le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui avait lui-même appelé à respecter un « délai de décence » avant toute discussion sur de nouveaux sujets. « Le message de ce matin est plus respectueux que celui qui nous était venu de Chine », a-t-il réagi sur le plateau de RMC/BFMTV. Il a de plus tenu à saluer « le respect et la franchise » d’Élisabeth Borne lors des discussions en dépit de « désaccords persistants sur l’application et le contenu de la réforme ». Bref, Berger se met en avant à nouveau comme le leader syndicaliste raisonnable avec lequel on peut discuter. Mais nous qui continuons de manifester dans la rue ne voulons pas d’aménagement « du contenu de la réforme », mais bien son retrait.