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Palestine

Israël « fait des efforts » pour minimiser les pertes civiles à Gaza, pour preuve, l’État sioniste a publié en ligne une carte des lieux où les civils pouvaient se rendre pour trouver refuge et fuir les combats. « Il n’y a pas beaucoup d’armées modernes qui feraient ça », a indiqué sur la chaine américaine ABC John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche qui a ajouté : « Nous pensons qu’ils ont été réceptifs à nos messages sur le fait d’essayer de minimiser les pertes civiles. » En termes de cynisme et de foutage de gueule Kirby fait fort. D’abord, l’armée israélienne bombarde le sud de la zone, la même où elle avait demandé à la population civile de se réfugier lorsqu’elle a attaqué au nord la ville de Gaza. Ensuite, la publication en ligne des lieux de bombardement est du bluff car, privés d’électricité, les Gazaouis n’ont plus Internet et donc ne peuvent pas lire cette carte. Et vu que le carnage (près de 16 000 morts et 40 000 blessés à ce jour) continue, chaque jour plus sanglant, on se demande ce qui serait arrivé si les dirigeants israéliens n’avaient pas été réceptifs aux messages de Washington.

L’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, tire la sonnette d’alarme sur le sort des milliers d’enfants palestiniens tués, blessés ou disparus depuis le début du conflit. « L’inaction de ceux qui ont de l’influence permet l’assassinat d’enfants », a accusé le porte-parole de l’Unicef, James Elder, depuis l’hôpital Nasser de Gaza, dans une vidéo partagée sur son compte X. De son côté, la directrice générale de l’association, Catherine Russel a déclaré : « La bande de Gaza est de nouveau l’endroit le plus dangereux au monde pour être un enfant », en rappelant qu’avant la trêve, « plus de 5 300 enfants palestiniens auraient été tués dans 48 jours de bombardement incessant… Un chiffre qui ne comprend pas beaucoup d’enfants toujours portés disparus et présumés enterrés sous les décombres ». Et ceux qui, comme Biden et Macron, appuient Israël dans cette sale guerre sont complices de ces crimes.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur la bande de Gaza après la fin de la brève, les deux parties s’accusant mutuellement de l’avoir violée. Cela a été l’occasion pour Washington de prétendre que ses diplomates n’avaient pas ménagé leurs efforts pour la prolonger, sans succès. Mais cela est de l’hypocrisie à l’état pur, destinée surtout à faire croire que tout en soutenant l’État sioniste l’impérialisme américain fait son possible pour parvenir à une issue pacifique. Une posture supposée réduire l’hostilité d’une grande partie de l’opinion mondiale à l’égard des États-Unis, considérés avec raison comme complices des crimes israéliens. Si Biden avait voulu sérieusement maintenir la brève il lui suffisait de décider d’arrêter immédiatement de fournir des armes à l’État sioniste. Rappelons que sans ces livraisons d’armes quotidiennes un dispositif comme « le Dôme d’acier », le système de défense aérienne israélien, ne tiendrait pas plus de trois jours. C’est d’ailleurs pourquoi Israël reste l’allié le plus sûr du monde impérialiste au Moyen-Orient.