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Grève à Emergences à Rouen : non aux licenciements !

Ce matin, une bonne trentaine de salariés de l’association de solidarité et d’hébergement d’urgence « Emergences », soutenus par le syndicat SUD Santé-Sociaux 76, se sont rassemblés devant l’immeuble de la DDETS (Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités) pour protester contre l’annonce du licenciement ou du non-renouvellement de CDD d’une trentaine de salariés sur les 350 que compte l’association rouennaise. C’est notamment la fermeture d’un des foyers d’hébergement pour « personnes vulnérables », l’Uras, qui est prévu. Non seulement les salariés risquent de se retrouver au chômage mais les personnes hébergées risquent d’être dispersées au gré des places disponibles ailleurs et pour la moitié d’entre elles vont se retrouver sans solution d’hébergement, alors que ce sont des personnes parmi les plus précaires : c’est la rue qui les attend. Le prétexte est le déficit « structurel » de l’association de 600 000 euros… que le directeur est chargé désormais par les autorités de tutelle de résorber coûte que coûte ! Mais à qui la faute justement de ce « déficit » sinon à l’État qui a baissé ses subventions à l’association de 400 000 euros depuis 2022 et à l’inflation qui a fait exploser les dépenses de gaz, de chauffage, d’électricité des bâtiments gérés par l’association ? Les salariés directement concernés par l’annonce de la suppression de leur emploi étaient tous en grève aujourd’hui. Une délégation de cinq d’entre eux a été reçue par la DDETS… mais, sans surprise, l’État renvoie la responsabilité à l’association et menace carrément de couper tous les vivres si celle-ci n’applique pas le plan de « rigueur budgétaire ». Une assemblée des salariés est prévue mardi pour discuter des suites de la mobilisation, d’ores et déjà une présence active est prévue lors de la manifestation du Premier mai, ainsi qu’une action de plus grande ampleur d’ici la fin du printemps. Les salariés du secteur social à Rouen comme ailleurs ne veulent décidément pas être les grands sacrifiés des restrictions budgétaires prévues par Le Maire et Macron !

Correspondant