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Jeux olympiques de Paris : médaille d’or du cynisme

Le gouvernement vient d’annoncer son intention d’expulser de la capitale les sans-logis avant les Jeux olympiques : il ne faudrait surtout pas que les touristes voient la vie parisienne telle qu’elle est. Des fois que la misère existante gâche la fête et porte tort aux recettes qu’on en attend. Comble de l’hypocrisie, le gouvernement annonce que les expulsions, pour au moins quelques mois vers la province, se feraient au volontariat, pour le bien des sans-logis eux-mêmes. Car, dit-il, le nombre d’hôtels à Paris prêts à les héberger sera réduit, puisque ceux-ci préfèreront garder leurs chambres pour les touristes. Quant au volontariat, on a vu maintes fois comment la police expulse à coups de matraques les campements de sans-abris et de migrants.
La pratique n’est pas nouvelle. Chaque été, le maire de Nice expulse pendant la journée les sans-logis de la ville, les transportant sur les hauteurs à quelques kilomètres de là. Pour la Coupe du monde de football en 2014 et les Jeux olympiques de 2016, le gouvernement brésilien avait expulsé les sans-abris de la ville de Rio, les embarquant de force et jetant leurs affaires dans des camions-poubelles. En 2010, l’Afrique du Sud avait fait de même pour la Coupe du monde de foot. Avant eux, c’était la même chose à Séoul pour les JO de 1988, à Atlanta pour ceux de 1996. Idem à Vancouver pour les JO d’hiver de 2010 au Canada, et à Londres pour les JO de 2012.

L’olympisme est une valeur universelle, sonnante et trébuchante. Et Macron y postule pour la médaille d’or.