Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

À Ocellia Échirolles (Grenoble, 38) : une direction revancharde

Ocellia est une association qui regroupe plusieurs écoles spécialisées dans la formation aux métiers des secteurs santé et social. Pendant le mouvement de lutte contre la réforme des retraites en 2023, une mobilisation importante avait eu lieu dans l’école d’Échirolles, liant rejet de la réforme et revendications locales pour des postes, des moyens et de nouveaux droits. Par une mobilisation de plusieurs mois ont été obtenus l’augmentation du budget H+ (dispositif d’accueil des étudiantes et étudiants en situation de handicap) et l’accès aux repas du Crous pour une partie des étudiants et des étudiantes. À travers des assemblées générales regroupant jusqu’à une centaine d’étudiantes et étudiants, une vingtaine de piquets de grève et plusieurs blocages de l’établissement ont été organisés pour imposer des négociations à la direction d’Ocellia basée à Lyon et présidée par le rapporteur de la précédente réforme des retraites, Michel Issindou. Le soutien et la participation de la majorité des étudiants et étudiantes aux AG et actions avaient mis à mal la légitimité du directeur d’établissement, limogé en cours de conflit par la direction générale.

En poste depuis septembre, la nouvelle directrice compense son arrivée tardive par un CV combinant « mise en œuvre de nouvelles organisations de travail », « gestion des situations de crise » mais aussi « yoga et boxe birmane en club »… Chargée de faire revenir l’ordre, elle a interdit les absences lors des jours de grève nationale, les collages d’affiches, les réunions et même les distributions de tracts : tout un programme pour quelqu’un qui prétend « fédérer les équipes autour d’un projet qui font sens » [sic].

C’était sans compter la persévérance des militants et militantes de l’école et de leurs soutiens qui ont tout de même appelé à la grève le 8 mars puis le 4 avril, mais contre qui la directrice de transition a appelé la police à trois reprises ! Pour certains étudiants et étudiantes il s’agissait de la première rencontre avec la directrice : toute une conception de la bonne distance et de l’importance de la rencontre dans la relation éducative…

Contre ces méthodes dignes de patrons les plus brutaux, notre force réside dans le tous-ensemble, la grève, les manifestations et les assemblées générales. Jeunes, travailleurs et travailleuses, c’est nous qui travaillons et étudions, c’est à nous de décider !

Correspondante