Le Premier ministre vient d’annoncer une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Il envisage de réduire la durée d’indemnisation des chômeurs, en précisant « sans aller en dessous de 12 mois ». Cette durée avait déjà été réduite de deux ans à 18 mois. Attal prévoit aussi une plus grande dégressivité des allocations. Le prétexte est toujours le même : inciter les chômeurs à reprendre un emploi. Comme si l’immense majorité des chômeurs étaient inactifs par choix voire par plaisir. Le chômage est un phénomène lié au fonctionnement du système capitaliste, à ses crises, ses restructurations. Il n’a rien à voir avec la volonté des chômeurs. Mais Attal, au-delà d’économies dérisoires par rapport aux vrais gaspillages de l’État et aux profits des grandes entreprises, cherche à faire de la démagogie vis-à-vis des bourgeois petits et grands, voire de certains travailleurs, qui considèrent les chômeurs comme des fainéants. Et du même coup à diviser les classes populaires pour mieux les exploiter.