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Attentat de Moscou : dans un monde à feu et à sang, personne n’est à l’abri

Le bilan de l’attentat qui a frappé un théâtre à Moscou s’élève désormais à 133 morts et des dizaines de blessés. L’organisation État islamique aurait revendiqué cette opération. Il faut évidemment se méfier de telles revendications, mais celle-ci est plausible dans la mesure où l’État russe a réprimé dans le sang à plusieurs reprises les populations à majorité musulmane d’États du Caucase, à commencer par les Tchétchènes, mais aussi les Kazakhs, les Tadjiks et d’autres, sans oublier son soutien au régime de Bachar el-Assad en Syrie. On a également évoqué une branche dissidente des talibans d’Afghanistan qui ont eux aussi des comptes à régler avec l’État russe. De son côté, Poutine a cherché à instrumentaliser ce crime en accusant des Ukrainiens, tandis que la propagande ukrainienne a insinué que Poutine lui-même aurait pu monter une provocation. Dans ce genre d’affaire, aucun coup tordu n’est à écarter.

Mais une chose est certaine : ces actes terroristes, qu’ils se produisent à Moscou, Paris, New York ou ailleurs sont les retombées des innombrables guerres qui ensanglantent le monde. Tant qu’il n’y sera pas mis fin, même les habitants des zones éloignées des champs de bataille ne seront pas à l’abri.