Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

PSA Poissy : colère et débrayages d’une centaine d’intérimaires

Après la mobilisation des intérimaires de PSA Vesoul, Hordain et Mulhouse il y a quelques semaines, c’est maintenant le tour de ceux de PSA Poissy (3500 salariés dont environ 400 intérimaires). Vendredi 12 mai en équipe de nuit, plus de 60 intérimaires se sont réunis à la pause pour exiger des explications de la hiérarchie sur les vols sur leurs fiches de paie. À la surprise de la direction, cela s’est transformé en débrayage, les intérimaires interpellant vivement les chefs. Mardi 16 mai, une trentaine d’intérimaires de l’équipe du matin, prenant exemple sur ceux de la nuit, se sont concertés et ont débrayé pendant une heure et 40 minutes, ce qui a paralysé le montage.

Des agences n’ont pas payé les jours chômés que l’usine a imposés en avril, elles ont suspendu abusivement les contrats d’intérim du jeudi 27 avril au 1er mai inclus pour ne pas payer le 1er mai et deux autres jours chômés les 27 et 28 avril. Les intérimaires se sont retrouvés avec des salaires de 1000 euros. Autre pratique dénoncée : certaines agences avancent 56 euros par jour chômé, mais en fin de contrat elles récupèrent l’argent. Des intérimaires se sont retrouvés ainsi avec de salaires de 300 euros. PSA exploite à fond les intérimaires, souvent maghrébins, afghans ou d’Afrique subsaharienne, elle les met sur les postes les plus durs et se remplit les poches (17 milliards de profit en 2022). Déjà mal payés en temps normal avec 1500 euros par mois, les intérimaires ont bien raison de s’organiser et de réclamer au minimum l’égalité de traitement avec les CDI (payés 84 % ou 100 % du net en cas de chômage) : à travail égal, salaire égal !

Correspondants, le 18 mai 2023