Dans cette période d’ébullition face au refus de la réforme des retraites, les salariés du social et médico-social étaient en grève ce 2 février. Les revendications les plus importantes : des augmentations de salaire, l’amélioration des conditions de travail mais aussi le refus de la marchandisation du secteur.
Dès 11 heures, des centaines de collègues arrivaient devant le siège de Nexem (syndicat patronal) pour faire du bruit lors des négociations concernant l’avenir de nos conventions collectives. Les patrons portent un projet de régression sociale (par exemple le salaire au « mérite ») et refusent d’octroyer le bénéfice du Ségur à toutes et tous.
Puis à 14 heures, une manifestation réunissant 4 000 personnes prenait la direction de Matignon. Un cortège dynamique où se retrouvaient ensemble des étudiantes et étudiants, des salariés du privé, du public, de la PJJ mais aussi des collègues de la petite enfance et de Pôle emploi. De même, de nombreux collectifs de lutte et pas moins de 31 départements étaient représentés.
Une mobilisation à l’initiative des rencontres nationales du travail social en lutte1, un cadre auto-organisé, et rejointe par la suite par les fédérations CGT, SUD et FSU. Au total, avec les collègues qui n’ont pas pu monter à Paris mais qui étaient mobilisés en province, cette journée a rassemblé autant de manifestants que lors de la précédente journée de grève du 29 novembre.
Une journée qui montre bien que la colère actuelle est bien plus large que celle des retraites et que la détermination existe chez les salariés. C’est pourquoi nous avons tout intérêt à lier nos revendications : retraite, salaire, conditions de travail, même combat !
Correspondants
En parallèle de la montée à Paris, un rassemblement à Mulhouse pour défendre les agents de la fonction publique territoriale ainsi que les oubliés du Ségur a réuni plus de 120 personnes. Un grand nombre d’Atsem, du personnel du service d’action sociale ainsi que des étudiants et des travailleurs sociaux hors de la fonction territoriale ont défilé devant la mairie. On a pu lire sur des banderoles : « Épuisés, malmenés et révoltés » et « Travailleurs sociaux, Les bas salaires on en a plein le dos » !
1 Les 10e rencontres nationales du travail social en lutte se dérouleront les 25 et 26 mars à Lille.