Pour prouver à ses alliés occidentaux qu’il lutte contre la corruption – du moins qu’il essaie – le président Zelensky vient de débarquer d’un seul coup les gouverneurs de cinq régions, quatre vice-ministres ainsi que le procureur général adjoint et le directeur adjoint du bureau du Président. Ils s’étaient tous enrichis en gonflant les coûts de livraisons d’armes et de nourriture destinés à l’armée, en truquant les contrats ou en fermant les yeux. La guerre a fait un peu oublier que le pays est plein d’oligarques et traine derrière lui une solide réputation de malversations de toutes sortes. Quant à la promesse de Zelensky de faire le ménage, formulée lors de sa campagne présidentielle de 2019, elle n’avait jusqu’à présent guère été suivie d’effet. L’an dernier, l’Ukraine apparaissait à la 116e place sur 180 pays concernés dans l’index de la corruption mondiale de l’ONG Transparency International, à égalité avec l’Angola, l’Algérie, le Salvador, les Philippines et la Zambie. Petite consolation, si l’on peut dire, la Russie de Poutine pointait, elle, à la 137e place. Les guerres passent, la corruption reste.
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